Analyse filmique elephant de gus van san sant
Cette luminosité synonyme ici de sécurité, de liberté loin du danger, se rappelle à lui par deux fois. Tout d’abord lorsqu’il passe en travelling latéral devant les fenêtres, mais dont les bordures constituent des barreaux entre lui et le dehors, puis au bout du couloir. À partir du moment où la caméra passe de nouveau en travelling avant qui suit Elias de dos, la lumière du dehors apparaît tout au fond, plongeant le personnage et les autres lycéen·ne·s en contre- jour. Elias semble se diriger vers cette source de lumière, mais au dernier moment il tourne dans une pièce adjacente, la toute dernière avant la sortie. Ce mouvement de côté assez inattendu – la porte …afficher plus de contenu…
Peut-être confesse-t-il sa position de fiction sans prétention à reconstituer les événements tels qu'ils se sont déroulés, ne faisant qu'apporter une vue d'artiste à ce jour tragique. Peut-être est-ce aussi l'aveu d'une certaine responsabilité ou maladresse des médias vis- à-vis des tueries dans les écoles. Le personnage, si on peut ainsi en faire un double du réalisateur ou du film, passe dans le couloir sans vraiment regarder ce qu’il y a autour de lui, son regard reste droit devant lui sauf quand ses camarades l’interpellent. Lors du traveling latéral, son regard laisse ainsi échapper les tranches de vie découpées par les fenêtres puis les signaux de détresse sur la frise