Analyse linéaire 6 : ( parcours associé ). Dans Candide, Voltaire utilise le conte philosophique pour donner à voir une critique de son temps. Après avoir été chassé du « paradis terrestre » au chapitre premier, Candide se retrouve dans un monde chaotique où il va aller de déconvenues en déconvenues. Tout concourt à relater en question la philosophie de l’optimisme de son maître Pangloss. Au chapitre trois, le héros éponyme se retrouve au coeur d’une guerre d’une rare violence qui déchire et décime les populations. Alors que …afficher plus de contenu…

Premier mouvement ( premier paragraphe ) : « Une boucherie héroïque » Le pronom indéfini rien donne le ton, et nous introduit dans le chaos de la guerre. La négation double : « Rein n’était si beau»nous montre le caractère exceptionnel de cette guerre avec l'adverbe intensif « si » qui scande cette accumulation d'adjectifs mélioratifs qui relèvent du champ lexical du spectacle : «si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné » On retrouve ensuite le champ lexical de la musique qui nous donne l'impression d'une guerre savamment orchestrée, dans une atmosphère de bonne humeur : « Les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours, les canons » L’antithèse entre « harmonie » et « enfer »souligne l'ironie de …afficher plus de contenu…

L’apparente légèreté de cette expression avec l’usage du superlatif renforce le caractère dramatiquement ironique de cette guerre. On retrouve encore une satire du langage philosophique avec l’expression « coquins qui en infectaient la surface » Le déterminant indéfini « quelques » associé au chiffre «milliers» souligne ici la dimension hypocoristique ( vise à atténuer ) de ce texte : on minimise la gravité de l’événement. L’auteur insiste sur le caractère global et approximatif du massacre avec l’expression:«le tout pouvait bien se monter»et « une trentaine » On est encore dans une totalité