« Une charogne »INTRODUCTIONLes figures du mal sont très présentes dans le recueil des Fleurs du mal. Baudelaire souhaite utiliser son talent de poète pour opérer une sorte de transformation d’une matière profane, ou tout simplement quotidienne en objet d’art qui réinvente la beauté.Le poème « Une charogne » apparaît comme une illustration de ce procédé : en effet il présente une description minutieuse jusqu’à l’écœurement d’un cadavre de bête en décomposition, tout en inscrivant cette évocation dans un dialogue amoureux qui renouvelle le thème épicurien du « carpe diem » d’Horace. C’est un poème de la section « Spleen et idéal » dans lequel Baudelaire expose ces deux facettes ambivalentes de sa vie. Il s’agit d’un long poème de 48 vers dont nous n’avons retenu …afficher plus de contenu…

Mouvements du poème : 1. Quatre premières strophes : mise en place du cadre et découverte de la charogne2. Trois dernières strophes : Leçon philosophique que le poète tire de cette scène …afficher plus de contenu…

L’oxymore « carcasse superbe » frappe l’esprit et prouve que le poète peut embellir les choses les plus infâmes par son art. la comparaison « comme une fleur s’épanouir » poursuit l’idée que de la mort naît la vie. Au vers suivant, on observe un nouveau décalage de ton avec l’emploi du vouvoiement et du passé simple : « vous crûtes vous évanouir ». II. Leçon philosophique que le poète tire de cette scène : les 3 dernières strophesStrophe 10Cette strophe débute par un constat irréfutable adressé à sa bien-aimée avec la comparaison « vous serez semblable ». L’adverbe « pourtant », précédé d’un tiret et renforcé par l’exclamation semble émettre une réserve aussitôt balayée par l’emploi du futur à valeur catégorique. Cette femme qu’il flatte : « étoile de mes yeux, soleil de la nature », « mon ange » finira comme la carcasse en décomposition. IL ajoute à la rime « ordure/Nature