Analyse de pratique : un prélèvement sanguin chez une personne déficiente mentale

Lors de mon stage, j’ai eu l’occasion de réaliser une prise de sang sur une patiente atteinte de la maladie de San Filippo au cours de ma quatrième semaine dans le service.
Le syndrome de San Filippo est une mucopolysaccharidose qui a pour description clinique une dégradation intellectuelle sévère, une surdité profonde, des troubles orthopédiques, des surinfections respiratoires et un gonflement de la face qui dans le cas de la patiente entraine une cécité et des problèmes de déglutition. Le traitement n’est que symptomatique. La patiente est âgée de 27 ans et a donc dépassée l’espérance de vie de la maladie qui est de 20 ans.
La prise de sang avait pour but de réaliser une sérologie d’anticorps anti-hépatite B. Elle se déroula dans la chambre juste avant la douche afin de profiter que la patiente soit encore au lit et calme et avec l’assistance de l’infirmière de service.
Avant même de commencer quoi que se soit, l’infirmière me fit énoncer les différentes étapes de la réalisation du soin d’une part pour me conditionner à réaliser le soin et d’autre part pour s’assurer que je savais le réaliser. Cet exercice eu aussi pour but de me rassurer et de me mettre en confiance.
Après avoir préparé mon matériel, en respectant les règles d’hygiène et en n’oubliant aucun matériel pour ne pas risquer de me mettre en difficulté lors de la pratique, je me dirige vers la chambre avec des appréhensions. Ce n’était que ma deuxième prise de sang et je savais la patiente réticente à tous soins pour l’avoir vu se débattre avec force pour lui enlever des points de sutures.
Une fois dans la chambre, j’ai réveillé la patiente et me suis installée le plus confortablement possible pour ne pas être gênée durant le soin, ce qui m’obligea à poser le matériel sur le bord du lit car il n’y avait pas d’adaptable ou de table de chevet dans cette chambre. Je pris le temps d’expliquer à la patiente comment