analyse
Bizarre déité, brune comme les nuits, A
Au parfum mélangé de musc et de havane, B
Œuvre de quelque obi, le Faust de la savane, B
Sorcière au flanc d'ébène, enfant des noirs minuits, A
Je préfère au constance, à l'opium, au nuits, C
L'élixir de ta bouche où l'amour se pavane; D
Quand vers toi mes désirs partent en caravane, D
Tes yeux sont la citerne où boivent mes ennuis. C
Par ces deux grands yeux noirs, soupiraux de ton âme, E
O démon sans pitié! verse-moi moins de flamme; E
Je ne suis pas le Styx pour t'embrasser neuf fois, F
Hélas! et je ne puis, Mégère libertine, G
Pour briser ton courage et te mettre aux abois, F
Dans l'enfer de ton lit devenir Proserpine! G
Analyse Générale
Sonnet, 2 quatrins et 2 tercets : vers en alexandrins
Rimes embrassées
Analyse du Texte
Sed non satiata - Mais inassouvies - Premier titre en latin, langue qui représente le monde de l'Ennui; fait allusion à l'insatiabilité érotique d'une femme de l'Antiquité romaine : Messaline c'est la femme de l'Empereur Claude. Le fait que ce soit en latin masque le côté charnelle et érotique du titre en quelque chose de plus intellectuelle
Rimes embrassées -masculine/feminines/masculine suggére un enlacement homme/femme ou l'homme à le contrôle (domine). (,) qui montre la continuité
Par contre -premier tercet (F-F-M) l'homme perd le contrôle mais ne se fait pas encore dominé. -deuxième tercet (F-M-F) la femme contrôle l'homme.
1er quatrin : Bizarre, étrangeté attire le Poète, car le bizarre est à l'opposé de la société ennuyée dans laquelle il vit et déteste.
C'est un quatrin surtout déscriptif : "brune" bizarre "nuits" : nuit plus chaleureuse, sensuelle mais garde les propriétées de la nuit, de l'inconnu
Comme le Poète est "aveuglé" il nous fait une déscriptions olfactives et exotiques rejoint l'idée de l'étrange (obi, savane, sorcière) éxotisme.
Oxymore flanc d'ébène.
2ème