ANALYSE DE PRATIQUE

J’effectue mon stage au sein du centre hospitalier dans le service de cardiologie. Il y a trente deux lits, divisés en trois secteurs avec pour chacun, un médecin référent ou interne, une infirmière et une aide-soignante.
Il est quinze heures trente, nous accueillons pour la seconde fois en l’espace de dix jours, Mr A, âgé de 70 ans. Il est admis pour décompensation cardiaque. Ses antécédents sont : insuffisance cardiaque, valvulopathie aortique, PTH droite. A son arrivée, Mr A présente une dyspnée persistante au repos, une cyanose des lèvres et des lobes des oreilles, des oedèmes importants des membres inférieurs. Le médecin prescrit des diurétiques au PSE, adapte le dosage des IEC, une restriction hydrique à 500 ml/24 h, une surveillance du poids et de la diurèse.
Au cours de sa précédente hospitalisation, Mr A avait manifesté son désir de sortir rapidement du service, sa demande avait été acceptée. Mr A vit avec son épouse, il nous affirme que chez lui, il oublie de prendre son traitement, ne respecte pas le régime sans sel et boit quand il a soif c’est-à-dire très souvent et beaucoup. Son épouse est désemparée, elle ne sait plus que faire et que dire pour que son époux respecte les consignes et évite les hospitalisations à répétition.
Après quelques jours de traitement, les signes s’estompent, Mr A se sent mieux et évoque à nouveau son désir précent de retourner chez lui au plus vite. Le médecin lui explique qu’il serait plus prudent d’envisager une convalescence pour le suivi du traitement et améliorer son hygiène de vie mais Mr A refuse catégoriquement, dit savoir ce qu’il a à faire et qu’il n’est pas un enfant. Devant le refus de Mr A, le médecin autorise le retour à domicile.
Comment un soignant doit-il réagir quand un patient refuse de se soigner ? Pourquoi ce refus alors que nous sommes là pour aider ce patient, que tout lui a été expliqué ?
Des questions pour lesquelles je n’ai pas de réponses, est-ce du déni ? de