Anar mesrine
La feuille d’information du groupe libertaire Louise-Michel
N° 16 mars 2006
être libertaire aujourd’hui
Être libertaire aujourd’hui, c’est plus que jamais insister sur l’importance fondamentale des libertés collectives et individuelles. C’est encore et toujours soutenir toutes les volontés d’affranchissement et d’émancipation, face à l’État et sa police, aux patrons, aux religions, à la famille et à leur ordre moral. C’est également défendre tous les espaces où demeure la possibilité pour tous de s’exprimer, vivre et partager librement, (Associations, Organisations libres et autogérées, Systèmes d’échanges locaux et alternatives économiques, Squats, Espaces de gratuité, Universités libres et Logiciels libres de droit d’auteur…). L’économie triomphante rogne toujours plus sur nos droits à échanger idées, créations ou marchandises hors de la voie marchande et de la concurrence de tous contre tous. Mais c’est dans le domaine sécuritaire que les coups de boutoir du contrôle social se font aujourd’hui le plus sentir. Face à une présence toujours plus grande de la police et de l’armée dans nos rues, gares et lieux publics, culminant en novembre dernier dans la mise en place de l’état d’urgence, situation d’exception attentatoire aux libertés les plus fondamentales (possibilité de restreindre le droit de circuler et de se réunir, la liberté de la presse…), il est indispensable de résister. La liste des atteintes à nos droits est longue : la vidéosurveillance, alliée à la peur du terrorisme, permet de faire accepter partout un contrôle social croissant. Au nom de la sécurité publique, chacun de nos mouvements est désormais surveillé. Pis encore, tout le monde est dorénavant suspect, et enjoint à suspecter les autres : la délation est encouragée, dans le travail social (les éducateurs devenant des surveillants au compte des municipalités) comme
Mutuelle d’entraide dans les transports
DEPUIS 2000, le collectif RATP (Réseau pour l’Abolition des