Anciens combattants
Question de l’impact de la guerre sur la vie politique française. Cet impact est mesurable par deux aspirations : prolonger la guerre dans ce qu’elle a de politique (union nationale qui transcende le clivage gauche-droite ou) ou bien au contraire réaffirmer cet antagonisme (Cf événement du front populaire). I) Le mouvement ancien combattant
Dans toute guerre il y a des combattants et quand la guerre est finie, ces combattants deviennent des anciens combattants mais toute guerre ne produit pas un mouvement d’ancien combattant. Pour qu’il y ait ce mouvement il faut : un nombre suffisant d’anciens combattants, un statut (civils mobilisés en grand nombre), une légitimité sociale (il faut que ce mouvement ait une capacité à peser sur l’ensemble de la société). Ces anciens combattants sont des hommes très jeunes, des électeurs et des hommes conscients de leur spécificité.
IL y a eu 8 millions de mobilisés, 1,5 millions tués ; il reste environ 6,5 millions. A partir de 1930, les hommes qui dirigent la France sont pour la plupart des anciens combattants (ex : Edouard Daladier). Ces hommes sont très hétérogènes, ils n’ont pas tous passé le même temps au front, n’étaient pas tous dans le même corps armé. Mais ils vont tous être rassemblés dans le « mouvement ancien combattant » (entre 3 et 3,5 millions d’adhérents).
Ce mouvement est une véritable nébuleuse, il y a deux associations principales : * L’UFC (Union Fédérale des Combattants) neutre politiquement, issue d’associations de blessés de guerre. * L’UNC (Union Nationale des Combattants) née le 11 novembre 1918, encouragée par les autorités : l’armée, l’Eglise, le gouvernement.
Trois autres plus petites : * FNCR avec électeurs radicaux et socialistes * ARAC, vivier de recrutement pour le PC * FOP crée par la CGT
Aux Etats-Unis et au Royaume Uni il n’y a qu’une seule organisation d’anciens combattants. En Allemagne la situation est