Andromaque ; racine, acte iii, scene 8
Dans la première tirade, Andromaque nous remémore la mort affreuse d’Hector : « trainé sans honneur » v.994, «ensanglantant l’autel » v.996, « nuit cruelle » v.998…. Et la fierté que Pyrrhus portait sur son visage lors de ce moment cruel. Elle explique à Céphise le dégoût qu’elle porte pour Pyrrhus qui se montrait insensible à la mort d’Hector, « Pyrrhus, les yeux étincelants » v.999,…
Dans la deuxième tirade, Andromaque parle d’Astyanax et elle insiste sur le fait qu’il soit le dernier descendant d’Hector, son mari (v.1028) et la douleur qu’elle aurait à le perdre car en effet celui-ci est le dernier souvenir qu’il lui reste de son époux « ce fils ma seule joie et l’image d’Hector, ce fils que de sa flamme il me laissa pour gage » v.1016-1017.
Les fins de ces deux tirades s’opposent, les derniers vers de la première tirade montre le refus d’Andromaque d’épouser Pyrrhus « Non, je ne serai point complice de ses crimes » (v.1009), elle lui en veut beaucoup d’avoir tué son seul et unique amour, Hector, et elle ne pourrait envisager de l’épouser et de cesser de le haïr pour ce qu’il a fait, «Tous mes ressentiments lui seraient asservis » v.1011. Cependant dans les derniers vers de la deuxième tirade, poussée par l’amour qu’elle porte pour son fils, qui est le dernier descendant d’Hector, elle laisse penser qu’elle pourrait se marier avec Pyrrhus pour le sauver « Non tu ne mourras point je ne le puis souffrir, allons trouver Pyrrhus » v.1036-1037…
2) Dans la première tirade, quels procédés sont destinés à créer un sentiment de terreur ?
Dans la première tirade, les procédés qui sont destinés à créer un sentiment de terreur sont : le champ lexical de la mort, de la douleur, et du massacre « ensanglantant l’autel » (v.996), « nuit cruelle » (v.997), « mes frères morts » (v.1001), « et de sang tout couvert », « carnage » (v.1002) « cris des mourants »