Andromaque
I. La tragédie classique
Le classicisme : instruire et plaire, imitation des anciens (1636), cette période coïncide avec le règne de Louis XIV (absolutisme, respect des règles, noblesse de cour)
Trois phénomènes expliquent le renouveau de la tragédie :
- de meilleures conditions matérielles
- De nouveaux dramaturges de talent : Scudéry, Rotrou, Corneille et Racine
- La redécouverte de la Poétique d'Aristote. Les théoriciens méditent les préceptes de cette œuvre et élaborent progressivement une tragédie régulière, c’est-à-dire qui obéit à des règles précises => naissance de la tragédie classique.
A. Un ensemble de règles
1. L'imitation des anciens
La tragédie classique s'inspire des grands auteurs grecs et latins (Sénèque) et traite essentiellement des mêmes sujets : les Atrides, les Labdacides, les héros de la guerre de Troie, Thésée, Hercule, etc. Elle puise aussi, dans l'histoire, ses sujets (Rodogune de Corneille, Mithridate de Racine). La tragédie classique ne met en scène que de très hauts personnages (rois, reines...). Ceux-ci appartiennent à l’Histoire (Néron par exemple dans Britannicus) ou aux mythes de l’Antiquité comme pour Phèdre.
2. La règle des trois unités :
Un seul lieu (le palais ou l'antichambre du palais), une seule action (tout doit converger vers une même action, rien n'est superflu, unité de temps (24heures maximum): « Qu’en un lieu en un jour un seul fait accompli/ Tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli ».
3. La règle de bienséance :
Le souci de plaire est au cœur de l’esthétique classique : l’auteur se veut donc en harmonie avec la morale et les goûts de son public. Il y la bienséance « interne » (celle des personnages) et la bienséance « externe » qui vise à ne pas choquer la sensibilité ni les principes moraux du spectateur.
4. La règle de vraisemblance :
La tragédie se veut imitation de la nature dans ses aspects universels. Les faits doivent donc