Introduction :André Breton est le chef de file du surréalisme à la fois par son originalité et son charisme et inspiré des poètes traditionnels et anciens (Mallarmé, Rimbaud …). Au début du XXe siècle les surréalistes cherchent un nouveau langage poétique libéré de toutes contraintes et qui laisse s'exprimer l'inconscient. L'amour dans ce poème occupe une place essentielle et plus précisément l'amour culte pour une femme unique, élue dans la tradition de l'amour courtois. Breton l'a exploré sous toutes ses formes : passion, l'amour fou mais aussi l'amour physique avec l'expression du désir avec une dimension érotique et dans ses différentes manifestations le poète peut évoquer un amour normé, transgressif, La femme est rêvée, fantasmée, vénérée car elle est médiatrice entre l'homme et le monde, elle ouvre les portes de la sur-réalité .

Plan : I. Un poème novateur grâce à la réactualisation du blason. Liberté formelle de forme, écriture libéré :
-vers libres
-longueurs inhabituelle : 60 vers
-pas de strophes
-pas de ponctuation
Mais on retrouve un emprunt à la forme traditionnelle du blason : célébration de la femme (la sienne) avec énumération élogieuse des différentes caractéristiques de la femme. De plus, il y a un renouvellement de la forme du blason : anaphore (procédé traditionnel) : « Ma femme » qui est le sujet et l'objet de l'Amour et la destinataire du discours du poète.
Le parallélisme, symétrie, même construction qui se répète dans les vers pour caractériser la femme.
D'autres anaphores prolongent l'anaphore initiale : « au … de » . (vers 40-41)
L'absence de ponctuation et le recours au vers libre donne un souffle lyrique au poème (pas d'entrave).
Il organise sa description d'abord dans une première vision de haut en bas : vers 1 à 29 : chevelure, taille : la moitié supérieure du corps,
Vers 5 : la bouche puis les dents, la langue, les cils, les sourcils.
Vers 14 : le visage
Vers 15 : les épaules, les poignets, les doigts , les