consumérisme, loisirs, désertification rurale, urbanisation, mobilités croissantes).
1- La problématique territoriale française au XIX siècle :
Avec la révolution et l’Empire, le territoire français s’était inscrit dans un processus politique et administratif durable (code civil, cadastre, administration préfectorale).
La rupture avec la société d’Ancien Régime fut réelle, même si des aspects antérieurs à 1789 avaient été repris, (centralisation jacobine relayant la centralisation royale).
Au XIX siècle, le territoire est caractérisé par des stabilités (paysans à la campagne), des changements profonds (chemins de fer, régions industrielles), des hésitations politiques (Restauration, monarchie de juillet, Second Empire, III République). Les forces lentes des traditions rurales et agricoles ont été confrontées aux forces vives d’une industrialisation lourde (charbon, métallurgie, textile) et d’une urbanisation croissante (cités ouvrières) sur un territoire national où le chemin de fer modifie les vitesses de déplacement et la perception des distances.
La consolidation du fonctionnement départemental (1815-1914)
La loi du 28 pluviôse an VIII avait entériné le découpage des départements, arrondissement, cantons et communes et l’installation de préfets, sous-préfets et conseils généraux. Celle du 10 août 1871 attribue au département le statut de collectivité territoriale (élection du conseil général au suffrage universel). Le nombre des départements passe de 83 en 1790, à 130 en 1811 (dans le cadre de l’Empire), 86 en 1815, 89 en 1860 (annexion du comté de Nice et de la Savoie). Ils se dotent de bureaux de postes, de perceptions et d’écoles primaires, d’écoles normales d’instituteurs puis d’institutrices. Ces équipements publics sur tout le territoire participaient d’un traitement uniforme des départements selon l’ordre républicain (égalité des territoires, hiérarchie administrative de l’Etat).
Le rôle central du préfet. Héritage napoléonien, les préfets, ces «