Animal et conscience
Introduction : Des premières peintures de la préhistoire, avec notamment la grotte de Lascaux, en passant par l’Egypte Antique et ses animaux sacrés, l’Agneau de Dieu dans la religion chrétienne ou encore par les masques zoomorphes africains, l’homme a toujours manifesté son intérêt et sa fascination pour les animaux. Ils sont souvent symboles d’un intermédiaire entre les hommes et les dieux, par le biais d’offrandes ou de sacrifices, et parfois même Dieu eux-mêmes. Pourtant, une chose semble être acquise : on refuse à l’animal la conscience ; c’est-à-dire la connaissance qu’un sujet possède de lui-même, de ce qu’il dit et de ce qu’il fait.
Pourquoi refuse-t-on la conscience à l’animal ?
Y a-t-il des raisons pour ne pas lui admettre le statut d’être conscient au même titre que l’être humain ?
Dans un premier temps, nous nous interrogerons sur cette notion de « conscience » ; puis nous essayerons de démontrer en quoi la conscience est le propre de l’homme, pour enfin nous poser la question d’une conscience « animale ».
Plan :
I – Qu’est-ce que la conscience ? a) Conscience sensible/immédiate/directe
Forme la plus élémentaire de conscience, consiste à percevoir : relation immédiate et sensorielle entre son corps et les corps extérieurs > réservée à l’animal ; « animal machine » de Descartes, mais : animal n’est pas une machine, une chose, mais un être doué de sensibilité […] > l’homme a aussi une conscience sensible car il est aussi un animal b) Conscience réfléchie/de soi
Avoir conscience de son existence de sujet : dire « Je », être auteur de ses actes et ses paroles, en justifier le sens, la portée, les conséquences. Avoir conscience de soi-même : être une personne. c) Conscience morale
Capacité de porter ou de formuler des appréciations morales, des jugements éthiques sur le bien et le mal. Rousseau : Conscience morale et réfléchie indissociables (livre IV Emile)
II – En quoi la