R : Soupir

O : Que se passe-t-il René ?

R : Malgré ton insouciance Odette, doit je te rappeler que les caisses sont vides car nous avons payé la guerre à crédit, la banqueroute menace. Au ministère nous travaillons d’arrache pied pour tenter de sauver le Franc ! Et ce n’est pas notre cher Poincaré qui est là pour nous donner moins de boulot !

Il est l’homme providentiel, député à 27 ans, ministre à 33, académicien à 49, président du conseil en 1912 puis président de la république durant la grande guerre, le lorrain sait naviguer dans un régime dont il connait tous les arcanes. Quand il s’éclipse du pouvoir l’avocat arrondit sa fortune sans jamais se compromettre dans les scandales qui émaillent la troisième république. Redevenu président du conseil en 1922 il est écarté du pouvoir par le cartel de gauche en 1924.

O : Je ne suis qu’une simple ménagère, quel est dont le problème René ?

R : Nous n’avons plus un radis Odette ! En plus de cela ces gauchaux des cartels de gauche et de la SFIO ont fait fuir les investisseurs quant à nos créanciers Anglo Saxon n’en parlons pas !
Nous devons nous serrer les coudes Dédette, et la ceinture !
Heureusement que notre Poincaré-la-confiance est là !

O : Et qu’à-t-il fait au juste ce soit disant sauveur ?

R : L’Union nationale, ma mie, l’Union nationale !

O : Qu’est ce dont ?

R : Faut-t-il qu’une femme au foyer soit complètement ignorante face à ces simples phénomènes macro-économiques !
Poincaré a fait diminuer les dépenses publiques, augmenter les impôts et a créée une d’amortissement de la dette.
En quelques semaines nous avons redressé la barre Odette !

O : Mais attend un peu ! Comment peut-on augmenter les impôts et réduire les dépenses si nous devons reconstruire tout ce que les bochs nous ont cassé ?

R : Pas bête la Dédette !
Car il n’y a pas de politique sociale sans mobilisation fiscale, et vive la dette Odette !
Tous ces efforts nous permettent de sortir de ce marasme et de