Anna gavalda
I) l’art du récit a) l’oralité - mise en scène d’une communication artificielle avec les interpellations au lecteur, on tend presque à mimer un dialogue avec « Je sais ce que vous allez me dire : « Mon Dieu, mais c’est d’un commun ma chérie ». » ou encore « Mais gardez vos réflexions pour vous » alors que c’est bien la narratrice elle-même qui a anticipé et formulé ces éventuelles réflexions. - Langage courant voire familier « quand on vous titille le cœur », « plutôt crever de me retourner » par exemple. L’auteur gomme au maximum les traits de ce qui se fait habituellement à l’écrit (élévation du niveau de langue notamment) - Syntaxe simplifiée (phrases courtes, juxtaposées, peu de subordination, on allège le tout, tout est très français, très correct mais c’est tout de même un peu du parlé écrit : « Mourir pour la vitrine de chez Paule Ka. C’est délicieux. » (première phrase sans verbe conjugué). Pareil pour la ponctuation dont veut renforcer l’expressivité (donc on multiplie par trois les points d’exclamation « !!! »ou on superpose points d’exclamation et point d’interrogation et points de suspension « ?! …») Tout cela constitue les marques d’une forme de littérature contemporaine, littérature qui cherche à être proche des gens (malgré le parisianisme de cette première nouvelle, tout le monde se retrouve dans la légèreté de cette oralité). On mime la confidence, ton de la chronique, presque le ton de la conversation à bâtons rompus, un peu comme si on se retrouvait dans un café avec une copine à se raconter nos histoires. Chronique vraisemblable et amusante, l’histoire de tout le monde malgré un ancrage spatio-temporel clair. b) les allusions à des références communes - sur la vie parisienne : complicité avec la lectrice parisienne sur les lieux branché etc mais en même temps il s’agit de clichés tellement connus que tout lecteur sait de quoi il retourne. Ces