ans un régime démocratique, l’usage de la violence est-il un acte légitime ?
La violence en politique vise à imposer un point de vue et à modifier le système social. Lorsque l'on parle de violence en politique, on parle à la fois de la violence qui s'exerce contre l'État et de la violence qui s'exerce par l'État. Cela nous amène, à nous interroger sur le problème que pose le recours à la violence. En effet, dans les régimes démocratiques, l'usage de la violence est souvent perçu comme un signe d'échec, et l'établissement de ses limites est un enjeu politique puisqu'elle est réputée illégitime. Ainsi, la question est de
quelles sont les conditions du recours à la violence et qu'est-ce qui en fonde la légitimité, au sens d'acceptabilité mais aussi de conformité à la loi. Après avoir étudié que l'usage de la violence en politique est souvent déclenché en réponse à des actes perçus comme illégitimes et favorisé par certaines circonstances, nous analyserons que les conditions de légitimité de la violence en politique, si elles dépendent des fins visées et des moyens empruntés, restent globalement tributaires de l'État.
I. Les raisons de l’usage de la violence en politique
L'emploi de la violence en politique renferme des causes, des idées défendues et des objectifs visés. Lorsque des acteurs y ont recours, c'est avec l'idée qu'elle est légitime, qu'elle défend une juste cause et qu'elle peut se révéler payante. Mais son usage ne se fait pas dans n'importe quelles circonstances. En effet, il présuppose des conditions particulières que nous allons étudier
A- L’usage de la violence par le peuple à l’encontre d’une situation jugée illégitime
La première d'entre elle serait déclenchée et motivée par le devoir de venir à bout d'un asservissement ou d'une situation perçue comme illégitime, elle se voit attribuer des causes multiples. En effet, c'est la frustration relative qui serait à l'origine de la violence sociale, c'est à dire le sentiment