Anthologie de poème
Peu de gens ont encore circulé sur les pages qui vont suivre. Cependant, la beauté de la langue française s’y amuse, joue avec les mots et leurs sens. On peut y trouver de tout : la beauté et l’amour, la guerre et la violence, l’apocalypse et des remises en questions…j’en passe et j’en oublie. C’est un monde où le corps côtoie l’amour et la haine, où l’esprit se heurte à l’incompréhension et à la réflexion, où Apollinaire rencontre Rimbaud pendant que Ronsard fait la connaissance de Baudelaire.
De la souffrance, lisible sur le visage des soldats partant au front, décrite par Guillaume Apollinaire dans son poème intitulé « Départ » en passant par « La complainte d’un fusillé » où Jacques Prévert exprime l’attente longue et douloureuse de la mort par un soldat agonisant. Nous pourrions faire également escale dans « Le bal des pendus » où Arthur Rimbaud tente de sauver, par des paroles gorgées d’ironie, un poète et un bandit condamnés à la pendaison. Nous voici donc chers lecteurs dans l’univers de la guerre. Depuis des siècles, la poésie a permis de raconter et de dénoncer toutes les atrocités faites durant ces périodes de chaos et d’étiolement. Apollinaire utilise des mots légers et forts pour exprimer à Jacqueline, son « adorable rousse », toute sa mélancolie malgré son dévouement pour son pays. Quant à Jacques Prévert, les supplications du soldat agonisant remontent jusqu’à nos oreilles tant