s danger,Qui soulait en hiver être roi de la plaine,Et ravir par les champs d'une fuite hautaineL'espoir du laboureur et l'espoir du berger :Comme on voit les couards animaux outragerLe courageux lion gisant dessus l'arène,Ensanglanter leurs dents, et d'une audace vaineProvoquer l'ennemi qui ne se peut venger :Et comme devant Troie on vit des Grecs encorBraver les moins vaillants autour du corps d'Hector :Ainsi ceux qui jadis soulaient, à tête basse,Du triomphe romain la gloire accompagner,Sur ces poudreux tombeaux exercent leur audace,Et osent les vaincus les vainqueurs dédaigner.

Joachim Du Bellay, «Les antiquités de Rome», sonnet XV, 1558.

Eclairage sur l'auteur ,son oeuvre et son contexte:

Joachim du Bellay naît à Liré, en Anjou, en 11522. Il appartient à la branche aînée des Du Bellay, une famille noble et illustre. Il fait ses études de droit à Poitiers. C'est là, sous l'influence de son professeur de grec,Jean Dorat, qu'ils décident de former un groupe de poètes appelé d'abord la "Brigade", puis la pléiade.
Ce poème est extrait du recueil « Les antiquités de Rome », un recueil de 32 sonnets édité en 1558. Alternant sonnets en décasyllabes et en alexandrins, ce recueil est une méditation sur la grandeur de Rome et sur sa chute. Il utilise le mythe de la Gigantomachie.

Paragraphe argumentatif sur le choix du poème:

J'ai choisi ce poème avant tout car le thème de l'été est un thème qui me plaît. Le poète évoque les changement de l'été à l'hiver d'une façon très lyrique en prenant pour exemple, comme le thème du recueil dont a été extrait ce poème, la grandeur disparue de la capitale de l'empire romain. Ce poème est donc une éloge de l'ancienne puissance de la capitale latine.

Poème du 17ème siècle :

Le fumeur

Le fumeur, Assis sur un fagotAssis sur un fagot, une pipe à la main, Tristement accoudé contre une cheminée,Les yeux fixés vers terre, et l’âme mutinée,Je songe aux crautés de mon sort inhumain.
L’espoir qui me remet du jour au