Anthologie mort
Dans les trois religions monothéistes, soient le christianisme, l'Islam et le judaïsme, la mort est le renouveau de l'âme, la délivrance de l'esprit. En effet, dans chacune de ces trois religions, il existe une vie psychique, ou du moins une résurrection de l'âme après la mort physique : c'est la réincarnation. On peut approfondir dans la conviction et la preuve d'une vie après la mort, d'après la formulation d'Allan Kardec (fondateur du spiritisme) inscrite sur sa tombe au cimetière du Père Lachaise : "Naître, mourir, renaître encore et progresser sans cesse telle est la loi."
La mort est de toute façon un phénomène naturel, que celle-ci soit provoquée ou non, car c'est un passage obligé de la vie. La transition de la vie à la mort est un moment de résignation, que l'homme l'accepte ou non ; de plus, il y est confronté tous les jours. Selon les civilisations et sociétés, elle est vécue d'une manière différente et est par exemple prétexte de lamentations pour les chrétiens ; en revanche, elle est synonyme de réjouissances et d'élévation spirituelle chez les Hindous ou les Africains, etc.
Les poèmes qui suivent sont d'ailleurs le reflet d'une société attirée par le caractère morbide du trépas : dans le poème "Le mort joyeux" de Charles Baudelaire, au vers "Voyez venir à vous un mort libre et joyeux ;", on voit bien l'attirance que la mort exerce sur le poète. De plus, chez Victor Hugo, dans le vers "La neige les modèle