Si la poésie est perçue par beaucoup comme « Art d'évoquer et de suggérer les sensations, les impressions, les émotions les plus vives par l'union intense des sons, des rythmes, des harmonies, en particulier par les vers. ». (Larousse) ; elle connaît chez moi une place plutôt restreinte. Cependant, si j'étudie ce genre en pensant à ses auteurs, j'en reconnais l'utilité car pour eux c'est un moyen d'exprimer leurs ressentis, leurs émotions, leurs sentiments...etc
Je pense d'un autre côté, si l'on se place du point de vue du lecteur, qu’il est difficile d'être touché par le message véhiculé quand il ne lui est pas directement adressé. De plus, il m'est difficile d’apprécier l'écriture versifiée car elle est plus complexe et moins abordable que les genres littéraires que j'ai pour habitude de lire.
D'autre part, ça ne me déplaît pas d'étudier la poésie, que je trouve enrichissante puisqu'elle me permet de découvrir un type d'écriture assez désuet.
Enfin, de nombreux poèmes me semblent trop personnels à l'auteur, éloignés de mes centres d'intérêts ce qui m'empêche de m'investir pleinement car ils ne sont pas tous dénonciateurs.

C'est pourquoi j'ai choisi d'étudier la révolte ; thème qui appartient à la poésie engagée.
D’après le poète P. Reverdy, « la poésie est à la vie ce qu'est le feu de bois. Elle en émane et la transforme ». Le caractère primordial du genre littéraire qu'est la poésie est donc ici clairement posée. Il s'agira dans cette préface d'étudier la poésie engagée ; ses problématiques et ses limites. Comme l'exprime Jan Theuninck en affirmant « Je considère la poésie engagée comme une mission personnelle, un devoir envers une société », le poète, lorsqu'il s'engage, choisi de mettre son œuvre au service d'une cause. Elle a pour caractéristique d'être forcément encrée dans un contexte réel et historique. Elle incite le lecteur à s'interroger et à agir.

J'ai alors décidé dans cette anthologie de m'interroger sur les formes d'expressions de la