Préface
La poésie connaît au XIXe siècle une profonde évolution. C’est là qu’apparaît le romantisme. La première moitié du siècle est marqué par le lyrisme qui consiste à donner ses sentiments et les faire partager au lecteur. Par l’onirisme qui est l’ensemble des images, des phénomènes du rêve. Mais elle est surtout marquée par comme nous le verrons dans cette anthologie, la mélancolie. Baudelaire établit des correspondances entre le monde des sensations et l’univers suprasensible. Cette poésie engendre les poètes symbolistes : la musique de Verlaine suggère ; Rimbaud, le « voyant », crée « un verbe poétique accessible à tous les sens » ; Mallarmé cherche l’impression que donnerait la présence ou l’absence de l’objet, au risque de tomber dans l’hermétisme.

Bibliographie
* « Soupir » Poésies de Stéphane Mallarmé page 32 de 1993, Booking International, Paris ISBN 287714-162-4
* « Le mort joyeux » Les fleurs du mal de Charles Baudelaire page 94 I, XXIII ISBN 2-87714-125-X Bernard Flageul 1993, Booking International, Paris et 1995, PML pour la présente édition.
* « Soleils Couchants » de Paul Verlaine page 53 Editions Gallimard, 1973 ISBN 978-2-07-032053-0 A 32053. Il est extrait de Paysages tristes.

1e poème :

Mon âme vers ton front où rêve, ô calme soeur,
Un automne jonché de taches de rousseur,
Et vers le ciel errant de ton oeil angélique,
Monte, comme dans un jardin mélancolique,
Fidèle, un blanc jet d'eau soupire vers l'Azur!
- Vers l'Azur attendri d'octobre pâle et pur
Qui mire aux grands bassins sa langueur infinie,
Et laisse sur l'eau morte où la fauve agonie
Des feuilles erre au vent et creuse un froid sillon,
Se traîner le soleil jaune d'un long rayon.

« Soupir » extrait de Poèmes est écrit par Stéphane Mallarmé. Il sort sous l’édition du Booking International en 1993. Mallarmé est un poète français du XIX siècle. Ce poème est mélancolique car on trouve le champ lexical de l’automne avec le mot « automne » au vers 2, « Octobre »