Anthologie Les Fleurs du Mal

Introduction:

Charles Baudelaire était un des poètes français les plus célèbre du 19ème siècle. Il est notamment connu comme étant l'un des premier à avoir osé rompre avec les codes de la poésie Classique, qu'il jugeait trop strict et ne laissant pas suffisamment de liberté aux poètes. Les cinq poèmes que nous avons choisi d'étudier se situent tous dans le recueil de poèmes Les Fleurs du Mal et se trouvent dans la partie "Spleen et Idéal". Nous étudierons donc le thème de la fuite du temps à travers les poèmes:
L'Horloge, Le Goût du Néant, L'Ennemi, Une Charogne et La Cloche Fêlée.
Nous verrons en quoi ces poèmes sont représentatifs du thème de la fuite du temps que nous avons choisi de développer dans notre anthologie.
En premier lieu nous montrerons comment le spleen Baudelairien s'exprime à travers la crainte lié au temps lui même. Puis en second lieu nous prouverons qu'il y a une possible renaissance malgré cet aspect de désolation.

I. Le Spleen Baudelairien s'exprime à travers la crainte lié au temps lui même.

1) Le Temps comme l'incarnation d'un monstre

Dans les 3 poèmes L'Horloge, Le Goût du Néant et L'Ennemi, le Temps semble être capable d'actions. Baudelaire fait ici une personnification puisqu'il donne vie, par la parole et les actions à quelque chose d'ordinaire inanimé. De plus ici, toutes les évocations à ce "Temps" sont marqués par l'utilisation d'une majuscule, tout comme à la "Seconde" et au "Hasard". Ici le Temps est donc un monstre qui dévore la vie des êtres humains: "le Temps m'engloutit minute par minute" dans Le Goût du Néant; "le Temps mange la vie" dans l'Ennemi ou encore:
"Horloge! dieu sinistre, effrayant, impassible
Dont le doigt nous menace..." dans L'Horloge. On voit donc que Baudelaire attribut au temps un corps fait pour engloutir la vie et il y associe un vocabulaire lié au champs lexical de l'épouvante "Chaque instant te dévore" "J'ai pompé ta vie" "menace"...
Dans l'Horloge,