Anthologie sur la Mort
Quel thème est-ce que j'ai choisi dans les Fleurs du Mal ? La Mort. Ni plus ni moins. Pourquoi la Mort ? Parce que la mort est une vérité, une réalité inexorable à laquelle nul n'échappe : chaque être qui naît doit forcément mourir. La Mort nous fascine tous, c'est un fait. Et ce depuis la nuit des temps, quelle que soit la civilisation, quel que soit le millénaire ou le siècle, que ce soit à l'Antiquité ou à notre époque actuelle ; l’Homme, malgré sa soif insatiable de connaissances, et malgré sa science, n'en a toujours percé le secret après plus de quatre millions d'années d'existence. La Mort a toujours été une source d'inquiétude, de peur : pour certains, elle est la fin de toute vie, de toute conscience, elle est synonyme du Néant absolu ; pour d'autres, elle est le commencement d'une nouvelle vie, souvent dans un autre monde ; d'autres encore y voit une délivrance, la paix, le calme après la tempête. Depuis le début de l'Humanité, 107 milliard d'êtres humains sont morts ; aujourd'hui, la mortalité dans le monde correspond à 1,9 décès par seconde, soit 158 857 décès par jour, c'est à dire près de 59 millions de décès chaque année. Statistiques plutôt déprimantes, mais qui sont cependant moins élevées que le nombre de naissances. Pourquoi est-ce que j'ai choisi ce thème ? Parce qu'on retrouve la mort partout, que ce soit dans les journaux télévisés, les films, les livres, ou même dans notre entourage. Parce que de tous les thèmes du recueil des Fleurs du Mal, c'est celui qui m'a le plus inspiré, à cause de sa place prépondérante dans les grandes questions de la philosophie, et à cause de la quantité considérable d’œuvres littéraires et artistiques dédiées à la Grande Faucheuse.
La mort est avant tout une fatalité : on perd tous la vie à un moment ou à un autre. Dans son poème « Le Corbillard », le célèbre poète symboliste Émile Nelligan originaire de Montréal, né le 24 décembre 1879 et mort le 18 novembre 1941 à l'asile de