anthologie
La nature est tout ce qu’on voit,
Tout ce qu’on veut, tout ce qu’on aime.
Tout ce qu’on sait, tout ce qu’on croit,
Tout ce que l’on sent en soi-même.
Elle est belle pour qui la voit,
Elle est bonne à celui qui l’aime,
Elle est juste quand on y croit
Et qu’on la respecte en soi-même.
Regarde le ciel, il te voit,
Embrasse la terre, elle t’aime.
La vérité c’est ce qu’on croit
En la nature c’est toi-même.
George Sand (1804-1876), Contes d'une grand'mère, « À Aurore » (1873).
Nap time : Dominique Amendola http://dominiqueamendola.com/fr/blogs/nap-time À la forêt de Gastine
Couché sous tes ombrages vers
Gastine, je te chante
Autant que les Grecs par leurs vers
La forest d’Erymanthe.
Car malin, celer je ne puis
A la race future
De combien obligé je suis
A ta belle verdure :
Toy, qui sous l’abry de tes bois
Ravy d’esprit m’amuses,
Toy, qui fais qu’à toutes les fois
Me respondent les Muses :
Toy, par qui de ce meschant soin
Tout franc je me délivre.
Lors qu’en toy je me pers bien loin.
Parlant avec un livre.
Tes bocages soient tousjours pleins
D’amoureuses brigades,
De Satyres et de Sylvains,
La crainte des Naiades.
En toy habite désormais
Des Muses le college.
Et ton bois ne sente jamais
La flame sacrilège.
Pierre de Ronsard (1524-1585), Les Odes, « A la forêt de Gastine » (1550)
Forêt de Conches : Isabelle Marie Yvonne Malézieux http://www.peintres-et-sculpteurs.com/oeuvre-68-331-foret-de-conches.html Un vieil étang
Un vieil étang
Une grenouille saute
Des sons d’eau
Bashô (1644-1694), « Un vieil étang » (1685) http://fr.wikipedia.org/wiki/Matsuo_Bash%C5%8D L'étang de nénuphars : Claude Monet
A l’intérieur de mon jardin
Parmi le vert et la floraison de toutes les plantes les plus belles je flâne.
Je délibère ici
Je rêve par là.
L’heure s’arrête ou plutôt s’étend pleinement, se déplier et s’amplifier.
Ces tournoiements et ondulations soudaines de brises d’été,
envoient