Antigone
Antigone est une tragédie grecque de Sophocle écrite au 4ème siècle ACN.
L’histoire a été reprise par Jean Cocteau (1922), Jean Anouilh (1944) et Bertol Brecht (1948).
Le personnage d’Antigone est l'allégorie de la Résistance s'opposant aux lois édictées par Créon / Pétain et qu'elle juge iniques. Elle refuse la facilité et préfère se rebeller, ne voulant pas céder à une prétendue fatalité... Créon pour sa part, revendique de faire un « sale boulot » parce que c'est son rôle et qu'il faut bien que quelqu'un le fasse.
Antigone est la fille d’Œdipe et Jocaste qui sont les souverains de Thèbes. Après le suicide de sa mère et l’exil de son père, ses deux frères Etéocle et Polynice doivent régner sur Thèbes un an en alternance. Mais Polynice refuse de laisser le pouvoir à Etéocle lorsque son tour arrive et les deux frères s’entretuent. Créon, l’oncle d’Antigone et successeur rend hommage à Etéocle en lui offrant des grandes funérailles mais laisse le corps de Polynice sans sépulture car il pense que c’est un voyou et un traitre. Il avertit par un édit que quiconque osera enterrer le corps du renégat sera puni de mort. Personne n'ose braver l'interdit et le cadavre de Polynice est abandonné à la chaleur et aux charognards.
Mais Antigone se rebelle ! Malgré l’interdiction de son oncle, elle se rend plusieurs fois auprès de son frère et essaie de le couvrir avec de la terre. Ismène, sa sœur, refuse de l’aide car elle a peur de mourir.
Très vite, Antigone est prise sur le fait par les gardes du roi. Créon est obligé d'appliquer la sentence de mort à Antigone. Après un long débat avec son oncle sur le but de l'existence, celle-ci est condamnée à être enterrée vivante. Mais au moment où le tombeau va être scellé, Créon apprend que son fils, Hémon, fiancé d'Antigone, s'est laissé enfermer auprès de celle qu'il aime. Lorsque l'on rouvre le tombeau, Antigone s'est pendue à sa ceinture et Hémon, crachant au visage de son père, s'ouvre le ventre avec son épée.