Antigone
Septembre 2010
JEAN ANOUILH (1910-1987)
Bibliographie sélective
Jean Anouilh est un écrivain et dramaturge français né le 23 juin 1910. Dès son plus jeune âge, il est fasciné par le théâtre, notamment par Giraudoux qui l’inspirera. Après des études de droit et un emploi dans la publicité où il côtoie Jean Aurenche et Jacques Prévert, il devient le secrétaire de Louis Jouvet, avec lequel la collaboration est houleuse. Installé dans le milieu du théâtre, Jean Anouilh écrit : en 1932 L’hermine connaît un certain succès, tandis que La mandarine (1933) et Y’avait un prisonnier (1935) sont des échecs. En 1937, il rencontre Georges Pitoëff et André Barsacq avec lesquels il monte successivement Le voyageur sans bagage (1937) et Le bal des voleurs (1938). Ces deux pièces sont des réussites. Jean Anouilh publie alors de nombreuses pièces variées qu’il classe selon une thématique : pièces roses (comédies), pièces noires (plus graves), pièces brillantes, pièces grinçantes, pièces costumées, pièces baroques, pièces secrètes, pièces farceuses. En 1944, Antigone est un succès ; elle apparaît comme le symbole de la résistance face à l’occupant. Cependant on reprocha à Anouilh de ne pas avoir pris position pendant la guerre et d’avoir signé la pétition en faveur de Robert Brasillach. Jean Anouilh reste un auteur difficilement « classable », ses pièces allant du comique au tragique, de la comédie de mœurs au drame bourgeois, du lyrisme à la bouffonnerie. Les thèmes abordés sont le refus de l’hypocrisie et du mensonge, l’enfance perdue - « Il faudrait ne jamais devenir grand » (Antigone) - ou l’impossibilité de l’amour « Il ne faut pas croire exagérément au bonheur. » (Eurydice). Les héros de Jean Anouilh sont prisonniers de leur passé : « C’est dans le souvenir que les choses prennent leur vraie place. » (Ne réveillez pas Madame), de leur position sociale, de leur pauvreté. Le seul