Antigone
Ensuite, le devoir de Créon est un devoir de la patrie. D’une part, c’est une conception du pouvoir. Comme le roi de son État, Créon est obligé de prendre le pouvoir pour assurer le bien-être de son peuple : « Il faut pourtant qu’il y en ait qui mènent la barque… et on tire dans le tas, sur le premier qui s’avance ». Dans cet extrait, l’auteur utilise la métaphore filée de la Navire de l’État pour montrer le devoir de Créon d’être le chef de son peuple et exercer le pouvoir nécessaire pour le fonctionnement de système de l’État malgré les victimes inévitables isolées. D’autre part, Créon fait ce qu’il doit faire, mais ne pas ce qu’il veut faire, il n’a pas de choix, il ne trouve pas son bonheur. Pour Créon, l’exercice du pouvoir s’oppose à son bonheur, il n’a pas de plaisir à le faire: « Ce n’est même pas une aventure, c’est en métier pour tous les jours et pas toujours drôle, comme tous les métiers. Mais puisque je suis là pour le faire, je vais le faire ». Dans