Antimondialistes Altermondialistes
ANTIMONDIALISTES,
ALTERMONDIALISTES
La « mondialisation heureuse » d’A. Minc suscite réticences ou violentes hostilités, exprimées par des mouvements de plus en plus structurés et internationalisés.
L’ANTIMONDIALISATION
Ce mouvement d’opinion exprimé par des antimondialistes hostiles aux objectifs de la mondialisation et à ses néfastes effets, est né en Occident au tournant des années 19801990 suscitant parfois de violentes manifestations. Il fait un peu suite à la contestation du
FMI que le Tiers-Monde avait engagé 20 ans plus tôt. Le débat sur le traité européen de
Maastricht fut l’occasion de raviver l’opposition à un capitalisme féroce, à un libéralisme destructeur, à la 3e révolution du capitalisme, celle de la société postindustrielle. Le mouvement se teintait donc d’idéologie internationaliste (antimondialisme?) pour faire échec à une autre idéologie, la mondialisation (mondialisme?).
L’évolution sémantique capitale se produisit en France en catimini, en 2002, lorsque les antimondialistes devinrent des altermondialistes (A. Bellon, Pourquoi je ne suis pas altermondialiste), partisans de l’altermondialisme.
Alter plus ambigu que anti permit de rassembler radicaux et modérés, on pourrait presque dire révolutionnaires et réformistes. Le «Nous voulons un autre monde» se muait en «Nous voulons un monde différent» ou encore «Nous voulons une mondialisation différente» traduisant peut-être un essoufflement de la lutte, un opportunisme politique, une acceptation confuse de la mondialisation. La critique du monde de l’OMC se généralisait mais elle perdait un peu de sa force et de sa cohérence. On pouvait même sans crainte idéologiser le mouvement.
L’ALTERMONDIALISME
Aujourd’hui ce mouvement dit de la
«société civile» conteste le modèle libéral et l’ordre libre-échangiste représentés par l’OMC, le FMI, le G8, la Banque mondiale, les multinationales, etc., tous et toutes accusés de favoriser les plus riches, à l’échelon national ou international, et d’imposer