Apercu de la situation politique des pays-bas entre 2004 et 2006
2004 aura été pour les Pays-Bas une année agitée et tendue. : le meurtre du cinéaste et chroniqueur Théo Van Gogh, les attentats contre des mosquées et des églises, la lutte contre le terrorisme et le décès de la Princesse Juliana et du Prince Bernhard ont profondément affecté la société néerlandaise.
Le très vif débat sur l’avenir de la société multiculturelle, relancé par l’assassinat de Théo Van Gogh par un islamiste néerlandais d’origine marocaine, a eu pour conséquence de radicaliser encore davantage les jeunes générations musulmanes des Pays-Bas, de durcir les positions des politiques vis-à-vis de l’immigration et de fragiliser la situation sociale du pays. Toute cette émotion est reprise et manœuvrée par les médias, relayés eux-mêmes par certains parlementaires soucieux surtout de leur propagande opportuniste.
Cet "assassinat islamiste" a révélé les insuffisances du système d’intégration sociale, perçu jusque-là comme le plus réussi en Europe, ce qui a suscité la remise en cause des choix du pays, en matière de politique d’immigration et d’intégration sociale (contrôle du financement des ONG, formation des imams…) et l’apparition d’une grande inquiétude pour l’avenir du pays.
Les appels à la tolérance, au dialogue responsable et à la sauvegarde des idéaux communs se sont multipliés, mais le sentiment d’insécurité a obligé les responsables politiques à prendre des mesures énergiques pour renforcer la lutte contre le terrorisme et la criminalité. Les discussions sur les «normes et valeurs» sont portées par la présidence du Conseil de l’Union Européenne au niveau européen.
Cette présidence, assurée par les Pays-Bas à un moment historique où l’U.E venait de s’élargir à dix nouveaux Etats membres, portant sa population à 450 millions d’habitants, va connaître des évènements qui marqueront un pas important dans le «projet européen». Après l’élection du