Introduction :
Grand poète du XXème siècle, Guillaume Apollinaire a eu, malgré sa courte vie, de nombreuses aventures amoureuses. En effet, il a connu 5 femmes dans sa vie : tout d’abord, Annie Playden, gouvernante dont il est tombé amoureux à son dépens. Puis Marie Laurencin, peintre avec qui il a entretenu une aventure houleuse ensuite Lou, une aristocrate infidèle, et Madeleine Pagès auquel il se fiance et pour finir Jacqueline qu’il épouse. Il meurt encore jeune de la grippe espagnole.
Dans Le Pont Mirabeau d’Alcools, Apollinaire écrit sur la fuite du temps et de l’amour sous forme de chanson.
Il conviendra tout d’abord de voir, que ce texte est une chanson poétique puis que la musicalité est lancinante et enfin la fuite de l’amour et du temps.

Analyse de texte :

I- Une chanson poétique

a- Quelques éléments récurrents et invariables comme le refrain
Le refrain :
- donne une impression de cycle comme de l’eau qui coule
- amplifie le premier couplet tel un constat entre le passé et le présent
- le 2ème refrain donne une marque de fidélité et de constance (« je demeure ») tandis que
- le 3ème dit le contraire en amplifiant le désespoir (« l’espérance est violente »).
- le dernier refrain poursuit dans cette voie puisque le lecteur peut comprendre cette fois qu’il s’agit d’une perte irrémédiable.

b- Structure complexe
- association du mouvement de l’eau au fil du poème à un destin sentimental
- chaque couplet marque l’évolution de la perception de l’amour : au début elle renaît avec la joie puis la lassitude s’installe une lassitude malgré une illusion qui persiste puis l’amour s’éteint petit à petit malgré une espérance de reprise avec « Et comme l’Espérance est violente ».

c- Reprise du vers initial au 4ème et dernier couplet
- vers 1 : constat
- denier vers : dénouement et confirmation d’un changement
= représente l’effacement de l’amour et la fin du cycle

II- Une chanson poétique

a- Rythmes et sonorités pour l’harmonie