Apollinaire, zone
1. Souvenirs d'une foi très vive
Jusqu'à l'adolescence ; ensuite, persistance chronique, mais sincère, du sentiment religieux, ou nostalgie d'une foi perdue. souvenirs : vers 2 et suivants ; tendresse nostalgique : vers 75-76 ; nostalgie d'une vie passée confiante dans la foi ; étonnement devant les autres (vers124).
Vit aux temps d'un modernisme sceptique : honte d'entrer dans une église et de renouer avec l'ancien temps (vers 9).
Sincérité du vers 7 ; pourtant, c'est Pie X qui a interdit de danser le tango (des positions louches, selon lui !).
2. Sentiment d'une universalité des religions
Besoin de foi en chacun de nous.
D'où deux images :
•le cortège ascendant de tous les oiseaux et de tout ce qui peut monter (comme les avions) accompagne le Christ. Le Christ (vers 40-41) fait le lien entre le monde moderne et le monde ancien ; image volontairement journalistique, donc choquante, du vers 41.
•vers 151-153 : les autres religions expriment le même besoin que le christianisme, même si elles ont longtemps été méprisées.
B). Le modernisme
1. Apologie de la ville et de la vie modernes
Cri du début du poème ; symbole de la Tour Eiffel (1887-1889) : troupeau des ponts : les voitures.
Esthétique de la rue moderne (vers 15-24). Beauté criarde (couleurs et sons) ; beauté dans le quotidien.
Fin du rêve de beauté : vers 135-136 ; vers 144-145.
2. Le modernisme dans la poésie
Structure : vers très variés ; pas de rime ; pas de ponctuation ; pas de strophes ; pas de plan thématique suivi ; vocabulaire très prosaïque à maints endroits. essence de la poésie : vers 11-15 : une nouvelle esthétique en littérature.
C). L'espace et le temps
Un poème qui se déroule sur 24 heures (du matin au matin), à Paris.
Importance du souvenir qui provoque des retours en arrière de façon très anarchique, et donc des déplacements dans l'espace (au gré des voyages effectués dans le passé par Apollinaire).
Alternance de précisions géographiques extrêmes