Apollo 11
La visée des fusées a été un défi pour les techniciens. En effet un simple erreur aurait pu être fatale pour les astronautes. Il y a deux conditions essentielles pour arriver à satelliser un projectile: il lui faut atteindre une vitesse donnée pour une altitude donnée. Chaque altitude a sa vitesse de satellisation ( pour une altitude de 1730 km, la vitesse de satellisation est de 25 500 km/h alors que la vitesse de satellisation pour une altitude de 35 855 km n’est que de 11 500 km/h ). Libérer complètement un véhicule de l’attraction terrestre demande une vitesse bien spécifique: le vaisseau doit atteindre une vitesse de 40 000 km/h.
Généralement un satellite est lancé vers l’Est pour permettre à la vitesse de rotation de la Terre de s’ajouter à la vitesse propre de la fusée. Une fois que le projectile a passé l’atmosphère terrestre, le moteur est arrêté et le satellite continue sur la trajectoire calculée. Si un changement de trajectoire devait être effectué, il faudrait utiliser du combustible qui ne doit être utilisé qu’en quantité limitée. À titre indicatif: pour envoyer en orbite puis libérer de l’attraction terrestre 1kg, qu’il s’agisse de papier inerte ou d’homme vivant, il faut environ 200 kg de combustibles et d’oxydants.
Pour cette mission tous les détails comptent. Rien ne doit être laissé au hasard, tout doit être examiné minutieusement en prenant en compte le changement d’environnement. Un des problèmes à résoudre est l’alimentation des astronautes une fois sortis de l’atmosphère terrestre. Une fois dans l’espace manger et boire représente un défi: afin de permettre à la nourriture de circuler dans l’organisme, les aliments doivent être injectés directement dans l’oesophage où les phénomènes d’osmose et de chimie biologique rendent alors la digestion possible. Le changement d’environnement entraîne également une perturbation de la circulation sanguine: les astronautes ressentent une sensation