Apologue
A) Développer la réflexion individuelle
- En montrant les défauts de l’homme ordinaire, les apologues invitent à les corriger. Ainsi le fort, comme le chêne, dans la fable de La Fontaine, aura intérêt à prendre exemple sur le roseau faible et à plier pour ne pas se rompre.
- Les grands de ce monde devraient bien se souvenir : « qu’on a souvent besoin d’un plus petit que soi » ainsi que le découvre sire lion dans Le Lion et le Rat de la Fontaine.
- Les leçons de sagesse abondent pour tous, comme l’aphorisme du bon Turc dans Candide : « Le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin »
B) Favoriser l’esprit critique collectif
- Proposer une cité idéale, c’est montrer les défauts du temps concerné et inciter à transformer la société. L’Eldorado de Candide concentre l’idéal des Lumières où les prisons et les tribunaux sont remplacés par un imposant palais des sciences et où le roi est débonnaire et accessible à ses sujets.
- Les contre-utopies des temps modernes mettent en garde contre les dérives perverses des sciences poussées à l’extrême comme Dans le meilleur des mondes de Huxley où la génétique a pris le pouvoir et la liberté des hommes.
- Parfois les fables contribuent à la concorde sociale. Ainsi la fable d’Esope où se disputent l’estomac et les pieds, reprise par La Fontaine dans Les membres et l’estomac (Fables, III, 2), montre que le corps humain comme le corps social a besoin de « travailleurs » (les membres) et de « directeurs » (l’estomac) pour pouvoir fonctionner. On raconte qu’au Ve siècle av. J.-C., cette fable arrêta une rébellion du petit peuple contre la noblesse romaine !
Critiquer et proposer, poser des questions et apporter des réponses : voilà les objectifs des apologues. Ils font appel à l’imagination, la sensibilité, l’émotion, le rire et surtout à la réflexion. Tous sont didactiques et couvrent tous les domaines : moral, politique, social, philosophique,