app accompagnement des familles ayant un proche en fin de vie
1) Description de la situation
Étudiante en soins infirmiers en première année de formation, j'effectue ma quatrième semaine de stage au sein d'un service de médecine.
Madame H, 90 ans, est admise dans le service suite à une hospitalisation pour un AVC ischémique droit avec hémiplégie gauche. Suite à son AVC elle a fait une pneumopathie d’inhalation la contraignant à ne plus s’alimenter per os. Elle a donc été perfusée pour une alimentation par voie parentérale. Elle ne communique pas beaucoup, les sons ont du mal à sortir de sa bouche et il est difficile de savoir ce qu’elle ressent. Avant son accident elle vivait en ehpad mais était autonome. Elle est veuve et a 2 enfants qui ne vivent pas à proximité. A son arrivée en service de médecine, son fils et sa belle fille étaient présents et lui rendaient visite tous les jours pendant plusieurs heures. Depuis son entrée, Madame H est très agitée et se tape sans cesse le thorax en nous regardant avec détresse. Son fils et sa belle fille ne savent pas quoi faire pour la soulager.
Quand je lui demande si elle a des douleurs, elle me répond avec beaucoup de mal « non… soif ». Ne pouvant plus rien introduire par la bouche, je décide de lui faire un soin de bouche pour soulager sa langue et de la pulvériser avec un brumisateur. Je prends ses constantes qui sont bonnes. Elle est sous oxygène mais a une saturation à 95 %. Je lui prends la main et lui explique que nous ne pouvons pas la faire boire ni manger au risque qu’elle fasse une fausse route mais que je reviendrais la voir souvent pour la soulager.
Sa famille me remercie et je leur dit que de ne pas hésiter à me demander s’ils avaient besoin de quelque chose, ce qu’ils ont fait. Je les aie donc aidé et informé du mieux que je pouvais en fonction de mes connaissances et de mon ressenti. Pendant une semaine, voyant que les infirmières du service n’avaient pas remarqué autant de détresse chez cette dame