Il revendique, au nom des «mal-dans-leur-peau», le droit à la beauté. Le droit de retrouver confiance en soi par la chirurgie esthétique, dans un monde qui accorde tant d’importance à l’apparence. Le docteur Jacques Papillon, chirurgien plastique reconnu au Québec qui a dirigé le Centre des grands brûlés de l’Hôtel-Dieu de Montréal pendant une quinzaine d’années, nous explique.

Beauté, normalité, jeunesse, sont des qualités célébrées depuis toujours, de différentes façons, sous toutes les latitudes. Dans notre société, pour la plupart d'entre nous, les besoins essentiels sont comblés, libérant ainsi nos énergies et notre temps pour d'autres préoccupations, groupées sous le terme qualité de vie, et si chères à la nouvelle génération. Parmi ces préoccupations, pour beaucoup, avant les loisirs, les vacances, les voyages et les spectacles, il y a l'apparence physique. À preuve, les milliards de dollars investis chaque année dans la mode, les soins de beauté, les produits de coiffure, les appareils et les cours de culture physique, etc. À des niveaux variés, aucune classe sociale ou économique n'ignore ce mouvement. Les manifestations sont certes différentes, mais la motivation est la même. Il ne s'agit plus comme autrefois de survivre ou même de vivre, mais de bien et de mieux vivre.

La vie moderne est ainsi faite que nos rapports avec les autres sont très nombreux mais de courte durée. On peut rencontrer quelqu'un des dizaines, sinon des centaines de fois, sans réellement connaître quoi que ce soit de significatif à son sujet. L'apparence physique constitue alors 80% ou 90% de la base de notre jugement de cette personne. De là l'importance de l'apparence physique.

L’apparence physique constitue alors 80% ou 90% de la base de notre jugement de cette personne.

C'est exactement ce qui se passe quand on se trouve en face d'un nouveau-né. Cent pour cent de ce que nous connaissons de lui, c'est ce que l'on voit. On ne peut pas savoir s'il sera intelligent,