Appolinaire
Le poème n'est pas complètement déroutant, mais apparaît quelquefois bizarre.
I) L'innovation poétique :
1.1) énonciation originale
-> repères brouillés (de temps, de personne)
a) Indice personnel "je"= poète (V15-V23)
b) Indice personnel "tu" : christianisme personnifié et invoqué.
Dialogue fictif entre le poète ("je") et le christianisme, ainsi que le Pape.
Enonciation personnelle complexe et propice aux ambiguïtés.
c) Indices temporels : "Ce matin" est employé à la fois avec des verbes au présent (-> énonciation immédiate), mais aussi avec un verbe au passé composé. On peut donc se demander où sont situées les paroles du poète.
Tous les repères sont brouillés, d'autant plus que la ponctuation est inexistante -> décalage constant, effort de représentation de la part du lecteur. Représentation de la réalité fragmentaire. A partir du vers 16, évocation du rythme hebdomadaire et quotidien de la rue industrielle. Ce matin / Le matin -> Précisaussi dans l'écriture.
1.2) L'écriture
V3 : S'adresse-t-il à lui-même ou à la tour Eiffel ?
Absence de rimes : Apollinaire se contente d'assonances ou de rimes pauvres.
L'auteur use de rythmes qui n'apparaissent pas classiques : vers libres, pas de mètres particuliers, mais aussi vers plus longs (± 15 syllabes)
Vocabulaire : de la poésie.
C'est lui le premier à supprimer la ponctuation.
Vocabulaire remarquable : nombreuses expressions familières, banales : "il y a", "prospectus", …
-> risque de mettre en péril la qualité poétique du texte.
Ce vocabulaire est introduit dans la poésie, car elle fait l'éloge du quotidien, de la vie moderne.
II) L'éloge du quotidien, de la modernité
2.1) Le