Apports et limites a la theorie du capital humain
Nous verrons dans un premier temps les apports de la théorie du capital du point de vue du salarié, de l'entrepreneur et de la nation. Nous verrons dans un deuxième temps les limites de cette théorie dans sa capacité à représenter la réalité et la diversité du monde professionnel d'une part, et dans sa capacité à prendre en considération les aspirations individuelles de l'ensemble des salariés.
Tout comme un entrepreneur lorsqu’il prend une décision d’investissement, l’individu rationnel applique une analyse coûts-avantages à la formation qu’il envisage de commencer.
L’investissement lui est profitable si la valeur actuelle des rémunérations supplémentaires que la formation va lui rapporter est supérieure au coût de celle-ci. La formation de chacun est donc une conséquence de son libre choix, et notamment de sa plus ou moins grande préférence pour le présent. Dans cette analyse, les salaires reflètent la productivité du travail. Si certains sont mieux payés que d’autres, c’est donc parce qu’ils ont choisi de sacrifier de leur temps et de leurs revenus afin d’acquérir une formation qui augmente leur productivité. Cet investissement en capital humain est aussi un investissement profitable du point de vue de la société puisqu’il augmente la productivité globale de celle-ci. La notion de capital humain a permis aux entreprises de prendre conscience de la valeur de leur « capital humain », qu'il faut entretenir et gérer, en s'interrogeant sur les coûts et les gains tirés de la formation par l'entreprise.
Pour l’employeur, la distinction entre capital humain spécifique et capital humain non spécifique est fondamentale. En effet, le salarié