L’approche genre en bonne marche dans la Gendarmerie
La convention des Nations unies du 18 décembre 1979 relative à l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes a permis le développement de l’égalité entre les hommes et les femmes dans le domaine professionnel. Au Sénégal, l’accès des femmes à tous les postes et activités constitue une évolution majeure de la société, et la journée de la femme (le 9 mars) offre chaque année l’occasion de faire un bilan pour constater les progrès réalisés et surtout évaluer le chemin qui reste à parcourir.
Dans ce contexte, la gendarmerie nationale, produit de la société et au service de cette dernière, ne pouvait rester en marge de ces mutations. Aussi s’est-elle engagée à intégrer les femmes en son sein à partir de 2006.

En effet, le recrutement de personnel féminin au sein de la gendarmerie nationale a été autorisé par le décret n°2006-515/PR/MFA du 9 juin 2006 et l’intégration de la première promotion d'élèves sous-officiers féminins a été effective en Octobre 2006. De nos jours, elle compte dans ses rangs 165 personnels féminins dont 04 élèves-officiers en formation à l’Ecole des Officiers de la Gendarmerie Nationale (EOGN) à Ouakam, 65 élèves-gendarmes féminins en formation à l’Ecole des Sous-Officiers de la Gendarmerie Nationale à Fatick et 96 gendarmes titulaires déjà déployés sur le terrain. Elles sont affectées en gendarmerie territoriale, dans les services de soutien et à l’école des sous-officiers pour l’encadrement des élèves-gendarmes ainsi que dans les Etats-majors.
Pour le moment, elles ne sont présentes que dans les régions administratives de Dakar, Thiès, Louga, Saint-Louis, Kaolack et Fatick. Cependant avec l’évolution des recrutements féminins, le personnel féminin va investir toutes les unités de l’institution.

En fait, l’intégration des personnels féminins dans la gendarmerie a participé au renforcement des capacités de la gendarmerie dans différents domaines du service.