Approche sociologique de la déviance
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Approches sociologiques de la déviance
TENAERTS Marie-Noëlle, Sociologue, chargée d’études et d’analyses Analyse 2008
Approches sociologiques de la déviance
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Comme nous l’avons déjà évoqué dans différentes analyses de l’UFAPEC1, l’image des jeunes est souvent mise à mal et les médias participent grandement à la construction de cette représentation. Les violences commises sont épinglées et jugées par l’opinion publique. La demande de places disponibles en I.P.P.J.2 semble se faire croissante et la stigmatisation des jeunes également. Les jeunes seraient-ils plus violents aujourd’hui qu’hier ? Les jeunes ont-ils tous un potentiel de déviance ? Les questions soulevées ici seront le fil conducteur de cette analyse, l’objectif que nous poursuivons étant de comprendre les dynamiques qui amènent, à un moment ou à un autre, de poser un acte ou adopter un comportement considéré comme déviant. Avant de pouvoir être définie comme telle, la déviance a été largement un sujet d’interrogation, sans aucun doute dans toutes les sociétés et à toutes les époques. Si on définit un comportement comme déviant, c’est qu’il existe un comportement normatif, accepté et partagé par « la norme » (Par exemple, l’homosexualité a longtemps été considérée comme déviante. La norme est dans ce cas l’hétérosexualité). Afin de pouvoir donner une définition précise des termes que nous abordons, nous proposons un détour par les différents grands courants qui ont marqué la « sociologie de la déviance ».
Approche traditionnelle de la déviance : entre inné et acquis
Les premiers scientifiques qui ont travaillé le thème de la déviance sont partis d’un postulat largement réfuté de nos jours. En effet, depuis le XVIIIe siècle, les