Approche théorique de la sociologie - 4 questions
Dans quelle mesure peut-on dire que l’ouvrage L’élégance des hérissons essaye d’alterner entre misérabilisme et populisme ? Cet ouvrage échappe-t-il au dominocentrisme ?
Le misérabilisme qui est la tendance à raconter de manière complaisante la misère du peuple est clairement présent dans ce texte. Il s'agit de regarder, d'analyser, d'étudier un monde que l'on domine consciemment et dont on prend en compte les effets de domination. Le misérabilisme est donc visible par la culture des protagonistes qui est mise en avant. Que ce soit Renée, Paloma ou Kakuro, chacun de ces personnages, quelle que soit leur origine sociale, bourgeoise ou prolétarienne, partage une même culture qu'ils n'ont de cesse de présenter comme légitime. Cette culture est mise en avant par de longs plaidoyers, par exemple sur le cinéma Japonais ou les natures mortes Hollandaises, et les personnages se justifient, montrent à quel point ils ont compris et sont capables de ressentir la qualité réelle de ces œuvres. En parallèle, le personnage de Renée fait part, à un moment, de son goût pour le cinéma populaire et en particulier pour les films à gros budgets Hollywoodiens. Cependant, même à cet instant une certaine honte de la part du personnage est présente, un besoin de se justifier, comme si elle avait fait offense à la culture légitime.
Le populisme qui est le fait de glorifier les manières d'être et de faire des classes populaires en niant toute forme de domination et les effets qu’elle peut engendrer, reste fortement présent et se voudrait dominant. En effet, le rejet de la bourgeoisie et de la culture bourgeoise est ouvertement mis en avant par les deux personnages principaux, Renée et Paloma. En rejetant cette classe dominante et leur façon de vivre et de penser, jugée superficielle, les deux héroïnes font l'apologie de la classe populaire. C'est par cette même apologie et en opposant la classe populaire à la classe bourgeoise qu'on peut déceler une forme de domination de