après trois ans de Verlaine
Ayant poussé la porte étroite qui chancelle,
Je me suis promené dans le petit jardin
Qu'éclairait doucement le soleil du matin,
Pailletant chaque fleur d'une humide étincelle.
Rien n'a changé. J'ai tout revu : l'humble tonnelle
De vigne folle avec les chaises de rotin...
Le jet d'eau fait toujours son murmure argentin
Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle.
Les roses comme avant palpitent ; comme avant,
Les grands lys orgueilleux se balancent au vent,
Chaque alouette qui va et vient m'est connue.
Même j'ai retrouvé debout la Velléda,
Dont le plâtre s'écaille au bout de l'avenue,
- Grêle, parmi l'odeur fade du réséda.
I Un jardin enchanté
- parcours du promeneur, entrée, trajet et rythme harmonieux, vers amples, tendresse : L'adverbe « doucement » contribue à renforcer un climat de confidence et de calme.
1ere strophe : aucun rejet, vers fluides qui sont témoins d'une histoire descriptive.
v.3 L'imparfait suggère une certaine durée temporelle permettant à Verlaine de profiter d'un moment particulier.
Jardin convivial, intime. Jardin pas grandiose, "étroite porte". " petit "
Atmosphère conviviale, reposant. Il utilise "la", "son".
Souvenir transmis par la sensorialité. Vision globale : clarté, fraîcheur : "pailletant", "humide étincelle". Il fait ressortir la flore et beauté du cadre "lys", "rose"
Bruit des plantes et du jet d'eau.
Les allitérations en "p" du premier quatrain suggèrent les bruits de pas de la promenade.
- Permanence des choses : " rien n'a changé " " fait toujours " cela est accentué par les répétitions " comme avant "
-Personnification du décor
Monde en mouvement, caractère merveilleux du jardin. Cela donne une impression de vivant, la nature est comme l'homme.
Compare les objet, la nature à l'homme : verbe attribué à des mouvement humain : "chancelle", "palpitant" -> Verbes attribués à des