Apres la mort de dieu quel place pour l'esprit dans la société
Quelle place pour l’esprit dans la société ?
"Dieu est mort ! Dieu reste mort ! Et c'est nous qui l'avons tué ! Comment nous consolerons-nous, nous, meurtriers entre les meurtriers ! Ce que le monde a possédé de plus sacré et de plus puissant jusqu'à ce jour a saigné sous notre couteau; qui nous nettoiera de ce sang ? Quelle eau pourrait nous en laver? Quelles expiations, quel jeu sacré seront nous forcés d'inventer ? La grandeur de cet acte est trop grande pour nous. Ne faut-il pas devenir Dieu nous-mêmes pour, simplement, avoir l'air dignes d'elle ? Il n'y a jamais eu d'action plus grandiose, et, quels qu'ils soient, ceux qui pourraient naître après nous appartiendront, à cause d'elle, à une histoire plus haute, que jusqu'ici, ne fut aucune histoire !"
La mort de dieu est un concept sur lequel Nietzsche c’est penché dans son œuvre « le gai savoir », d’où est tirée cette citation. L’esprit, pour être bref désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée et d’autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. La société quant à elle est une notion que de nombreux philosophes ont étudié tout en démontrant de différents points de vue. Pour Aristote par exemple, elle n’est que le développement des dispositions naturelles de l’homme, la société permettrait donc l’achèvement de l’être humain. Pour Hobbes elle reposerait sur un calcul, égoïste, de la raison qui pousse les individus à reconnaître que la création d’un ordre hiérarchique, ou au moins d’une certaine forme d’association sous une même autorité, serait un moindre mal que d’être en perpétuel conflit avec chaque individu. Et enfin, pour Kant qui a développé l’idée de « l’insociable sociabilité » qui est « l’inclination à entrer en société, inclination qui est cependant doublée d’une répulsion générale à le faire, menaçant constamment de désagréger cette société ». Avec le développement de ces différentes notions nous verrons si la place de