Après avoir défini le carré magique, expliquez en quoi les objectifs propres à chaque élément peuvent parfois être incompatibles.
Introduction
Les banques se trouvent à la charnière de deux sphères, économique et financière. Or, en économie, il est souvent question de ces deux notions, soit pour souligner la complémentarité de leurs variables significatives respectives, soit, au contraire, pour déplorer la décorrélation entre ces deux composantes en principe indissociables de l’activité économique. Le schéma simplifié du carré magique offre, à travers ses variables clés, une première mesure de performance de la sphère réelle. L’analyse des variables financières (taux d’intérêt et valorisations boursières) étant censée confirmer les conclusions de la première analyse. Ainsi, la sphère réelle correspond à la situation économique d’un pays qui peut s’analyser au travers de quatre objectifs, regroupés au sein du carré magique par Nicholas Kaldor. Après avoir précisé la notion de carré magique, nous verrons comment les différents objectifs peuvent parfois entrer en conflit.
I/ La notion de carré magique et ses objectifs
Le carré magique est un indicateur de base ou encore un outil pédagogique imaginé par l’économiste Nicholas Kaldor. Il permet de mettre en relation quatre éléments fondamentaux de la bonne santé d’un pays économique d’un pays et de communiquer aisément sur les évolutions constatées.
Il est composé des quatre éléments suivants : croissance du PIB, chômage, inflation et solde courant de la balance des paiements.
Croissance du PIB (ordonnée) : C’est la somme des valeurs ajoutées du pays (2-3% pays développés, 6-7% pays en voie de développement, voire plus dans les pays émergents),
Inflation (ordonnée) : C’est un accroissement de la masse monétaire supérieur à l’accroissement de l’activité qui se traduit par une hausse des prix (maitrisée à 2%, mandat de la BCE),
Taux de chômage (abscisse) : Il mesure la population active à la recherche