Après avoir montré que le travail est une instance fondamentale d’intégration sociale, vous montrerez que les mutations du travail fragilisent cette intégration.
Le travail est « une valeur en voie de disparition » titrait l’ouvrage de Dominique Méda dans les années 90. Depuis la fin des Trente Glorieuses, nos sociétés seraient condamnées à trouver d’autres modalités de l’intégration pour assurer la cohésion sociale, le travail étant en crise.
Pourquoi le travail ne joue plus son rôle central d’instance d’intégration sociale en France ? Comment assurait-il l’intégration de l’individu à la société ? Quelles sont les transformations qui affectent cette activité productive en tant que pilier essentiel de l’intégration sociale ?
Après avoir montré en quoi le travail constituait une instance d’intégration fondamentale dans notre société, on mettra en évidence les mutations qui le fragilisent dans cette finalité.
I. Le travail, un pilier essentiel de l’intégration sociale
D’après D. Méda, la place centrale du travail dans notre société est une construction historique. A l’origine, perçu comme une activité pénible induisant l’effort et la souffrance pour satisfaire ses besoins, il est devenu l’essence de l’homme (Marx) et un système de distribution des revenus et des droits sociaux.
A/ Le travail, un système de distribution des revenus et des droits sociaux assurant l’intégration à la société de consommation.
C’est par son travail que l’individu accède à un salaire et à des droits sociaux qui lui assurent la continuité de son revenu dans le temps. Le travail salarié permet de cotiser pour accéder à des droits sociaux tels que des indemnités chômage, des remboursements maladie, des pensions de retraite etc. durant les périodes d’inactivité ou de chômage… Ainsi, dès lors que l’individu ne peut plus exercer son emploi, le système de protection sociale lui assure des revenus relativement stables.
Grâce à ses revenus, l’individu peut