Après vélib', autolib'
Comme pour Vélib’, les utilisateurs prendront une voiture dans une station et la déposeront dans une autre.
Le syndicat mixte Autolib’ (la mairie de Paris, la région et une quarantaine d’autres communes) a attribué hier au groupe Bolloré la délégation de service public pour gérer ce nouveau mode de transport. Le dossier de Bolloré a été préféré à celui des deux autres candidats (un consortium RATP-SNCF- Avis-Vinci et Veolia transports), d’abord en raison de l’avance de l’industriel dans les batteries auto. « Mais aussi parce qu’il était de loin le meilleur, en matière de services aux futurs usagers », insistent les responsables du syndicat. Le groupe qui a remporté le marché (signé pour les douze prochaines années) a en effet prévu de recruter pas moins de 800 agents. Ils ne seront pas de trop pour « faire rouler » un système aux allures de défi technologique autant que pratique. L’autonomie limitée des voitures électriques (250 km pour le modèle retenu), le temps de charge des batteries, les problèmes de « régulation » sont autant de risques de « sortie de route » pour Autolib’. Sans parler des questions de sécurité et de vandalisme qui font peser de lourdes incertitudes sur le dossier.
Pensé pour inciter les Franciliens à renoncer à leur voiture, Autolib’ n’a pourtant pas séduit les écologistes parisiens qui redoutent une augmentation des autos dans la capitale. De leur côté, les élus UMP s’inquiètent des places de stationnement qu’il faudra supprimer pour