Archi baroque
Au XVIème siècle, l'Eglise catholique était devenue immensément riche. Le luxe qui régnait à la cour papale, alors que le peuple vivait dans la pauvreté, indignait les réformistes protestants. La riche société romaine, elle, vivait dans une fête continuelle. Afin de rendre la foi catholique plus attrayante que la pratique austère des disciples de Luther, le Saint-Siège utilisa sa richesse à la construction d'églises de monuments et de fontaines dans un style caractérisé par la liberté des formes et la profusion des ornements. Les architectes qui illustrèrent ce nouveau style avec le plus d'éclat furent Le Bernin et Francesco Borromini. Pour les peintres (Annibale Carrache, Le Caravage…), l'image a pour fonction d'enseigner la foi aux chrétiens, de se substituer à l'écriture pour les analphabètes, de refléter la puissance divine pour tous.
Le Caravage ,1607
Le Bernin, 1625
Borromini, 1653
Velasquez, 1659
Rubens , 1618
Le Concile de Trente et la Contre-réforme permettent une nouvelle assurance, excessive peut-être dans la foi chrétienne. Cette euphorie est provoquée par la victoire de Lépante sur les Turcs en 1571, et par l'abjuration d'Henri IV. Le baroque se répand dans toute l'Europe sous l'influence de deux livres marquant. Le premier est "L'Iconologia" de Cesare Ripa écrit en 1593, traduit en français en 1644, en allemand en 1669, et en anglais en 1709. Le second est "La perspective dans la peinture et l'architecture" d'Andrea Pozzo en 1693. Hors d'Italie, les principaux peintres baroques sont le Flamand Rubens qui vint à Rome en 1600 alors âgé de vingt ans, son élève Van Dyck (1599-1641) qui devint peintre de la cour anglaise en 1632, l'Espagnol Diego Velasquez (1599-1660) et les Français Poussin, Le Lorrain et Philippe de Champaigne.
Le mouvement baroque finira au XVIIIème, dégénérant vers le Rococo, le Kitsch Bavarois de Louis II, la préciosité. La découverte de Pompeï incite à comprendre l'homme dans son accord avec la