Architecture et urbanisme en europe (1914-1939)
La Première Guerre Mondiale marque un changement brutal pour l’Europe. C’est la fin de sa position dominante sur le monde, mais aussi une prise de conscience radicale, qui s’exprime notamment dans le pacifisme français. Face à cette prise de conscience, la période de l’entre-deux guerres est l’occasion de repenser la société européenne société européenne, à partir de la critique des structures antérieures. L’après-guerre s’inscrit dans un contexte de reconstruction, économique et politique, mais aussi matérielle en ce qui concerne la France et la Belgique, qui furent les lieux de combats de cette guerre ; on peut notamment citer la ville de Soissons dont la reconstruction durera vingt ans. Ceci offre alors la possibilité de repenser les modalités de la construction architecturale et urbanistique, notamment la question de l’articulation des deux disciplines. Ce contexte suppose donc un dirigisme de l’Etat ; celui-ci devient un acteur politique et économique majeur, à l’initiative de tout projet et donc des projets architecturaux et urbanistiques, d’autant plus qu’il possède la surface foncière et les capitaux nécessaires en cette période de crise européenne. Ainsi l’évolution architecturale et urbanistique s’inscrit-elle dans le cadre politico-économique. Il s’agit donc d’expliquer les changements architecturaux et urbanistiques d’après-guerre ainsi que ses évolutions dans la période, notamment le passage de réflexions avant-gardistes telles que le fonctionnalisme et le futurisme, à un retour au classicisme caractéristique des totalitarismes. L’évolution de l’architecture et de l’urbanisme résulte avant tout de la conjonction des réflexions artistiques naissantes, du développement technique et de la situation politique. L’entre-deux guerre est alors une période de grande innovation architecturale et urbanistique qui se structure en grands mouvements. La montée des totalitarismes marque