Architecture
I- Urbanisation et structuration des territoires en Algérie. Au cours de ces dernières décennies, l’urbanisation ne cesse de s’accélérer en fonction de la croissance démographique et du développement économique. La production de formes d’habitat sous intégrés a évoluée en une cinquantaine d’années de la catégorie précaire (bidonvilles) à la catégorie spontanée et informelle (logements des périphéries urbaines). Cette production montre l’extrême difficulté des autorités à répondre à la demande de logements sociaux. Offre insuffisante de terrains à bâtir et chômage hérité du sous développement colonial = débouchent sur une crise urbaine qui va affecter les collectivités locales dont la représentativité, le fonctionnement et la gestion sont sévèrement critiqués et remis en cause. Une partie de la population est marginalisée car 1 habitant sur 3 habite un logement qui ne répond pas aux normes, dans des quartiers sous équipés et mal raccordé au système urbain. 1) Années avant l’indépendance : 1945-1962 ¾ de la population algérienne vit dans des douars et villages d’un espace rural dominé par les exploitants européens (citadins) qui ont transformés l’Algérie en un comptoir d’exportation de vins, céréales, agrumes, huile d’olive. Face à ces périmètres de colonisation se juxtaposent les territoires des tribus qui sont des entités spatiales et sociales de type précapitaliste, en situation instable et en décomposition avancé. Ces territoires assurent la subsistance de la paysannerie sur un mode traditionnel et relativement sous développé. Ce dualisme économique et territorial (existence sur le littoral de zones économiquement développées qui constituent de véritables enclaves contrastant avec le sous-développement du reste du pays) va produire des migrations et les campagnes vont se transformer et libérer la paysannerie pour des raisons : -économiques (sous emploi, famine)
-politique (regroupant les paysans pour