Architectures-manifestes
De la co-présence du discours théorique et de l’objet construit, La matérialisation d’une idée.
Appartement Beistegui, Le Corbusier, Paris, 1929-1931 Remodelage d’un toit, Coop Himmelb(l)au, Vienne, 1984-1989
Marion RHEIN Amine IBNOLMOBARAK 1
Sommaire Introduction…………………………………………………………………………………3 I) Rupture vis-à-vis du contexte…………………………………………… 5 A) Révolutions dans l’histoire de l’architecture………………… 5 B) Dé-marquage………………………………………………………………… 8 II) Remise en cause des archétypes…………………………………… 10 A) Jeu sur la notion d’abri…………………………………………………10 B) Des anti-belvédères………………………………………………………16 III) Des architectures « parfaites »…………………………………… 19 A) Objets figés……………………………………………………………………20 B) Architecture-théâtre………………………………………………………22 Conclusion………………………………………………………………………………… Sources………………………………………………………………………………………
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Introduction En 1929, date où débute le projet de l’appartement pour Charles de Beistegui, Le Corbusier est déjà reconnu sur la scène internationale. Il a écrit plusieurs textes-manifestes – Vers une architecture (1923), Cinq Points d’une architecture nouvelle (1927) – grâce auxquels il s’institue comme chef de file du mouvement moderne. Ce statut se confirme en 1928, lors de la tenue du premier CIAM (Congrès International d’Architecture Moderne). 1929 est également l’année durant laquelle il se lance dans le projet qui incarnera ses cinq points et qui est souvent présenté comme un manifeste architectural : la Villa Savoye. C’est à ce point de sa carrière que le millionnaire Charles de Beistegui l’engage pour la construction d’une extension sur le toit d’un immeuble des Champs-Élysées. Le Corbusier voit dans ce projet une occasion à saisir pour matérialiser une de ses théories concernant les toits : des toits-terrasses occupés, des espaces à vivre, une densification par le haut. La situation du projet sur l’une des principales avenues de la capitale en fait une véritable tribune pour Le Corbusier, une