Argumentation corpus sur la justice
Quel problème commun posent ces trois textes ?
Intro :
Au moyen de trois apologues, un fabliau écrit par un auteur anonyme du 13e, une fable de La Fontaine, fabuliste du 17e et un conte philosophique, Zadig rédigé au 18e siècle par Voltaire, un seul thème est évoqué : la justice et à travers elle le comportement des juges, mais aussi des justiciables.
Les auteurs montrent d'abord toute la difficulté que l'on peut avoir à rendre la justice dans des cas difficiles, lorsque la situation ne permet guère de déterminer avec certitude et sagesse qui a tort ou raison. Ainsi, dans le texte anonyme, doit-on trouver acceptable ou absurde la requête d'un homme sauvé de la noyade par un pêcheur généreux mais qui demande justice parce que le grappin envoyé pour le sauver l'a rendu borgne ? : "je porte plainte contre cet homme qui m'a crevé l'oeil : je suis lésé.". Les juges, malgrè leur proffessionnalisme, éprouvent alors de réelles difficultés quand il s'agit de prendre une décision et ils restent "perplexes". On retrouve cette même difficulté dans la fable quand il faut déterminer le vrai "propriétaire" de l'huître découverte sur la plage entre l'homme qui l' apperçue le premier et celui qui en a deviné présence pour son seul odorat : "vous l'avez vu, et moi je l'ai sentie." Mais c'est surtout le conte de Voltaire qui va montrer qu'il n'existe pas un moyen sur et incontestable pour rendre la justice car comment choisir entre deux frères qui affirment tout deux preuves à l'appui, aimer leur père avec la même force, celui qui l'aime vraiment : " L'aîné lui bâti un tombeau, le second augmenta d'une partie de son héritage la dot de sa soeur. Le sage Zadig lui-même doit prendre le temps de les écouter attentivement à tour de rôle avant de prendre sa décison : " Zadig les fit venir tous deux l'un après l'autre." Mais au delà de ce problème grave auxquels des juges se trouvent